La fabrique des makers.


Que ce soient les HackerSpaces, les MakerSpaces ou les FabLabs, ce sont des lieux où l’on ne fabrique jamais pour les autres !
Ce sont des lieux où l’on apprend à faire ! Ce sont des fabriques de makers.

Ce que Covid-19 nous a fait faire.

1) Le coronavirus nous a mis dans une situation où nous n’avons pas eu le choix, il fallait faire vite, beaucoup et pour les autres !
2) On n’a jamais eu le temps de concevoir le produit à fabriquer et la plupart des makers se sont mis à produire des designs faits par d’autres pour des questions d’homologation parfois, mais pas toujours. Ces modèles sont souvent sous licence cc-by-nc-sa, donc non commerciale, cela n’avait pas d’importance tant que les produits n’étaient pas commercialisés. Cela pourrait en avoir dans l’avenir.
3) Pour le projet dans lequel nous nous sommes engagés, il nous a fallu en plus prendre des précautions liées à l’utilisation du produit en milieu hospitalier et réaliser un modèle correspondant exactement à un produit existant.
Pour ce qui est déjà du deuxième problème, celui du devoir d’inventer, les FabLabs s’y sont mis quand ils ont pu le faire, Monsieur Bidouille parle à juste titre de l’espace R&D qu’ils ont constitué : https://www.youtube.com/watch?v=lnM7UVT2i-o


Il faut que les FabLabs puissent reprendre cette autonomie de créativité, car il est stupide de faire un modèle unique de visière pour tous les corps de métier, il faut concevoir des dispositifs différents avec celles et ceux qui vont les utiliser dans des circonstances bien différentes.

Il faut penser à économiser la matière première et à son recyclage, il y a plein de choses à faire plutôt qu’une boutique en ligne de visières !

Tout cela se fera dans des FabLabs ou dans des MakerSapces qui fonctionnent aussi comme des FabLabs ou dans des Hackerspaces qui parfois fonctionnent comme des Makerspaces et des FabLabs. Toujours dans des ateliers où les gens partagent savoir et savoir-faire.

C’est ainsi et seulement ainsi que nous ferons face demain aux coups durs qui nous attendent et que des milliers de femmes d’hommes se retrouveront en homo faber et non pas en consommateurs impuissants.

Richard le 13 mai 2020